Pour partager de l'information sur notre ville 
et construire une alternative 

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#1 février 2024

Besoin d’air 

Monsieur le maire est un maître en matière de communication. Il communique beaucoup, sur de multiples supports gérés par une équipe dédiée à la mairie. Dernier avatar, le récent numéro "Spécial Bures-sur-Yvette" commandité à l'hebdomadaire Le Républicain.

 

Rendre compte de son action est tout à fait légitime. Mais communiquer, essentiellement sous l’angle de l’autopromotion, de l’autosatisfaction, est-ce vraiment informer les habitantes et les habitants, rendre compte de leur vie quotidienne ? 


Monopoliser la parole, occulter les difficultés, ne pas laisser de vrai espace au débat, à l’expression multiple des Buressoises et des Buressois, c’est aux antipodes de la participation citoyenne telle que nous la concevons. 


Avec cette Gazette, nous voulons créer avec vous un espace ouvert, où il sera possible de mettre en commun les/vos informations sur notre ville. Un espace d’échange, de débat, nourri de vos attentes, vos questionnements, vos expériences, vos expertises.


Dans un contexte qui pousse à l’individualisme forcené et au repli sur soi nous espérons que vous viendrez nous rejoindre pour construire autre chose. Nous pensons que les réponses aux enjeux posés par les bouleversements climatiques et sociétaux ne peuvent se construire que sur l’intelligence collective et la solidarité.    

Je veux contribuer

Alimentation : le faux pas de la transition

Bien manger aujourd’hui est un besoin essentiel, qui pour des raisons structurelles de marché et de distribution, n’est pas satisfait pour tout le monde, ou de manière très insuffisante, tant l’ensemble de notre alimentation - production, transformation, distribution, consommation - dépend de l’agro-industrie. 
Les chiffres sont têtus et douloureux : le budget de l’alimentation des Français est passé de 33% de la part des ménages en 1965 à 13% en 2010 (derrière les charges contraintes du logement, du transport et de l’énergie) ; 1 personne sur 5 est en détresse alimentaire et presque 7 millions font désormais appel à l’aide alimentaire pour survivre.


Face au constat désastreux de ce modèle dominant, tant pour la production agricole et alimentaire que pour l’environnement et l’humain, il est donc urgent d’actionner de nouveaux leviers pour reprendre le contrôle sur notre système alimentaire afin, non seulement, de transformer la production agricole selon nos besoins, mais aussi de rendre accessible démocratiquement à l’ensemble de la population une nourriture saine et diversifiée.


Si une transformation globale du modèle actuel paraît nécessaire, les collectivités, et en premier lieu les municipalités, disposent néanmoins de moyens d’actions immédiats au travers des cantines scolaires, de la restauration pour les personnes âgées ou pour les fonctionnaires municipaux, en direction d’une alimentation saine, moins carnée et issue de produits locaux.                                                                                                                                        
Malheureusement, à Bures, pour l’alimentation comme pour la biodiversité, la pièce se joue en 5 actes d’une comédie shakespearienne dont les 3 premiers actes menés tambour battant par M. le Maire ressemblent à s’y méprendre à celle du grand William «Beaucoup de bruit pour rien ».

Acte 1 / Des assises sur lesquelles on s’assied

Si cette réflexion a été engagée lors des assises de la transition à l’atelier « Se Nourrir » [1], la démarche n’est malheureusement ni intégrée ni poursuivie. Malgré la qualité des intervenants et les propositions exposées.

Acte 2 / To transit or …

L’acte suivant consiste à créer des comités citoyens de la transition et à tenter de réunir des Buressois sur différentes thématiques, dont l’alimentation. Là encore, comme dans les autres comités, peu de citoyens se mobilisent et on comprend assez vite qu’il s’agit de faire croire qu’on agit, alors que les décisions se prennent ailleurs et dans la plus grande opacité.

Acte 3 / … or not to transit

Pendant que les rares citoyens mobilisés discutent dans ces comités, la mairie, sans aucune transparence, décide de recourir à une prestation privée pour une livraison de repas en liaison froide dans les cantines scolaires et les accueils de loisirs.
Ni les citoyens du Comité sur l’Alimentation, ni les parents d’élèves n’ont été mis au courant en amont. Ils ont été mis devant le fait accompli, toute transition alimentaire envolée, toute honte bue...

Acte 4 / Sortir de l’impasse municipale qui consiste à penser que l’important, c’est de communiquer 

Alors qu’au niveau local d’autres politiques sont possibles, il nous paraît opportun de redémarrer la réflexion afin de créer une nouvelle dynamique autour de la démocratie alimentaire. Les exemples ne manquent pas, comme les épiceries solidaires en lien avec la mairie et les paysans locaux [2], les expérimentations de caisse locale de l’alimentation [3], les Amaps à prix différencié [4], les cuisines centrales approvisionnées par les produits locaux et bio [5], etc.

Acte 5 / Changer pour une vraie transition

Moralité, cette politique défaillante nous enchaîne pour des années. Ne perdons pas plus de temps. Avançons dans l’élaboration d’autres stratégies plus respectueuses de l’alimentation des habitants et de leurs enfants. Si vous voulez contribuer à cette réflexion pour déboucher sur des propositions alternatives, rejoignez-nous et participez à la prochaine assemblée thématique organisée par EPB.

[1] https://www.bures-sur-yvette.fr/les-assises-de-la-transition-buressoise/
programme de l’atelier « Se Nourrir » https://www.bures-sur-yvette.fr/wp-content/uploads/2021/11/Atelier-Se-Nourrir-programme.pdf
[2] l’Epi de Chateaufort https://www.facebook.com/lepicastelfortain/
[3] https://securite-sociale-alimentation.org/l-agenda/experimentation-des-caisses-communes-alimentaires-de-nantes-metropole/
https:// securite-sociale-alimentation.org/l-agenda/reunion-publique-de- lancement-de-la-caisse-locale-dalimentation-de-cadenet-vaucluse/
https://reporterre.net/A-Montpellier-on-teste-une-caisse-alimentaire-facon-Secu
[4] association ICARE et La Cagette verte de Guyancourt https://securite-sociale-alimentation.org/initiative/la-cagette-verte/
[5] https://territoire-environnement-sante.fr/restauration-collective

Quel avenir auriez-vous choisi 
pour nos 28 ha de forêt ?

Bures est engagée dans la transition écologique d'après le n° spécial Bures du Républicain.

Acte 1

Les Assises de la Transition buressoise 6,7,8 nov 2020 (dommage pas assez de participants).

 

Acte 2

Le plus attendrissant : « Une naissance un arbre » plantation parent-enfant, pelle en main, depuis 2020.

 

Acte 3

Création d'un Comité citoyen pour la transition fin 2022 avec parmi les sous-groupes une équipe biodiversité qui s'occupe tout particulièrement des arbres.

 

Acte 4

Réunion publique le 10 juin 2023 avec le représentant local de l'ONF.
Nous comprendrons par la suite que cette réunion tenait lieu de consultation de la population pour le renouvellement du document d'aménagement de la gestion de notre forêt par l'ONF de 2023 à 2042. Réunion d'information certes mais où était la consultation ? Nous y apprenons que la mairie a hiérarchisé les 3 objectifs de la forêt comme suit... 
1. Accueil sans restriction de la population, trail, vélos, et donc création de sentiers sauvages…
2. Enjeux de production de bois de coupe
3. Préservation de la fonction écologique de la forêt

 

Final de la pièce

Après des assises et la création d’un comité Biodiversité, nous sommes repartis jusqu'en 2042 avec le choix le moins approprié à la survie de notre forêt, sans consultation des Buressoises et des Buressois, à commencer par le groupe Biodiversité du Comité citoyen, qui travaillait le sujet. Pourtant, l'urgence climatique devrait nous conduire à préserver la pousse vigoureuse de notre forêt, pas sa lente disparition pour ne pas contrarier les électeurs.
 

Le point de vue d'une élue d’Ensemble pour Bures

Adrienne Ressayre, membre du Comité citoyen pour la transition biodiversité est passablement énervée. Elle explique pourquoi.

 

Après avoir passé les deux tiers des comités Biodiversité à trouver un lieu où planter les 80 arbres du programme phare de la municipalité « Une naissance, un arbre », alors qu’il faut désimperméabiliser pour trouver de nouvelles places, après avoir entendu dans ce même comité les autres membres s’inquiéter régulièrement de l’état de la forêt municipale, j’ai vu arriver la délibération confiant pour 20 ans l’entretien des milliers d’arbres de la forêt en commission travaux... Zéro débat, zéro choix pour les Buressoises ou les Buressois. Au mieux il s’agit d’un mépris absolu de ce qui arrive à la forêt, au pire d’un mépris absolu des citoyennes et des citoyens qui s’engagent pour préserver la biodiversité à BSY… À moins que ce ne soit l’inverse ?

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Ensemble pour Bures | 5, rue Vincent Van Gogh | 91440, Bures-sur-Yvette

Ensemble pour Bures est un collectif créé lors de la campagne des municipales 2020. Nous avons construit une équipe, un projet, mais aussi une façon d’être ensemble. Dans le partage et le dialogue, par la collaboration, nous voulons construire et gérer notre ville avec l’ensemble de ses habitant.es. Les élections ont permis à quatre d’entre nous d’être élu.es au Conseil Municipal par 32% des Buressois votants. 
Ensemble pour Bures s’est également constituée en tant qu’association afin de prolonger et formaliser cette vision d’une gestion participative de Bures.