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Actualités 

#5 - Mai 2024

Un rendez-vous avec vos élu·es !

Eau potable, eaux usées, l'eau c'est la vie

Il était une fois, dans la bonne ville de Bures, des citoyens souvent soumis à la montée des eaux. Normal, dans une ville en fond de vallée, traversée par une rivière. 
Mais là où les choses se gâtent, c'est qu’au fil des nouvelles constructions, ils furent aussi inondés par l'eau des collecteurs d'eaux usées, insuffisants. Fatigués d'éponger, voire de changer de meubles au moindre orage, les inondés fondèrent une association pour aider le maire et les décideurs à prendre les bonnes décisions.
Las ! En 2009, au moment de la grande réfection de la route de Chartres, l'association leur suggéra fortement de saisir l'occasion pour enfin doubler le collecteur dit du Vaularon, devenu sous-dimensionné. Cela aurait soulagé les quartiers inondables, réduits à se passer du fonctionnement de leurs toilettes plusieurs fois par an.
Mais ce sage conseil ne fut entendu, ni par l'édile, ni par le syndicat des eaux. Et nous voilà en 2024 : les inondés guettent le ciel, certains qu'au prochain épisode de fortes pluies, ils seront de nouveau à la peine, non seulement dans l'eau... mais dans l’eau sale ! Quel dommage d'ignorer la parole de ceux qui toujours subissent.

Pour alimenter en eau potable sa zone urbaine de 95 000 habitants, Chartres dispose de quatre gros forages. La qualité de deux d'entre eux est moyenne, car elle contient des nitrates. Il faut la diluer, hors période d'irrigation, avec de l'eau de bonne qualité puisée dans deux autres forages provenant de la nappe phréatique dite de la Craie. Cet apport contribue à garantir la qualité de l'eau potable distribuée à Chartres.
Mais ces deux forages d'eau de qualité sont partagés avec les agriculteurs. En période de sécheresse estivale, les irrigants prélèvent des volumes qui peuvent atteindre 2000 à 2500 m3/h et la ville est contrainte d'arrêter ses prélèvements souterrains...  
Pour continuer à fournir l'eau potable aux habitants, il a fallu, l'été dernier, des traitements complémentaires qui font perdre au moins 10% de l'eau prélevée et qui, au passage, ont révélé la présence d'atrazine, un herbicide interdit en France depuis 2003. 
Un exercice qui soulève la question de la priorisation des usages de l'eau. Eau potable pour les 95000 habitants de Chartres ou priorité aux exploitants du maïs destiné à l'export ?

Hommage 

Après le tragique départ de Laurence Roulet le mois dernier, nous avons le grand regret de vous faire part du décès de Michel Mouty. Tous deux se sont toujours investis dans la vie municipale et étaient actifs à Ensemble pour Bures : Michel fut même le premier président de l'association.

Laurence était pédagogue, joyeuse, experte en comptabilité publique, passionnée et aimait prendre du recul, Michel était tenace, expert en comptabilité privée, volontaire et ne supportait pas la prévarication qu'il poursuivait avec acharnement.

L'un et l'autre étaient attachés à la transparence, accueillants, expérimentés et redoutables en comptabilité. Au sein de l'Observatoire des Finances Buressoises, on leur doit notamment, l'analyse à long terme de l'économie communale, la mise en évidence des grandes tendances comme l'effet ciseau, l'évaluation de la poule aux œufs d'or que constitue les parkings indigo (pour cette entreprise biberonnée aux subventions) et la mise à jour de l'erreur de comptabilité que fut la non-inscription de l'îlot sud dans les comptes communaux. Une erreur, ou un montage, qui ulcérait Michel qui y voyait une perte pour la commune en expliquant qu'un traitement plus conventionnel de cette opération à près de 3M€ aurait permis à la commune de récupérer une grande partie des 574252€ (Michel calculait toujours à l'euro près) de TVA... Excusez du peu. Michel était furieux de cette mauvaise utilisation de l'argent public à juste titre.

Au- delà de leurs faits d'armes, ils nous ont donné des leçons de patience, de pédagogie, de don de leurs temps, de ténacité et d'envie d'apporter aux autres. Très différents, parfois même pas d'accord, ils étaient à l'image d'Ensemble pour Bures et avaient décidé d'apporter leurs pierres pour qu'ensemble nous puissions progresser, en transparence, pour le bien commun. Quelle chance de les avoir eu à nos côtés !

En bref 

Rebondissement à l’université Paris Saclay

Résumé des épisodes précédents : l’université Paris-Saclay, la grande université qui occupe une partie du territoire de Bures, cherche à élire son président depuis plusieurs mois (Gazette Avril 2024).
Le 30 avril, aucun des deux candidat·es à la présidence de Paris-Saclay, ne l’a emporté : Yves Bernard candidat de la liste FSU et de la CGT, est arrivé en tête avec 18 voix, devant Estelle Iacona  présidente sortante de l’établissement* (14 voix).
Il aurait fallu 19 voix à Yves Bernard pour être élu, soit la majorité absolue du collège (36 membres, dont 18 élus représentant les personnels et usagers de Paris-Saclay et 18 personnalités extérieures).
A l’issue du second et du troisième tour, le score d’Yves Bernard a baissé à 16 tandis que celui de l’ancienne présidente plafonnait à 14.
Estelle Iacona n’ayant pas pris acte de son échec à l’issue de ce nouveau scrutin, le feuilleton continue et un nouveau CA devra être organisé dans le mois. Yves Bernard sera à nouveau candidat.

*Paris- Saclay regroupe l’ex-université Paris-Sud, des grandes écoles (ENS Paris-Saclay, CentraleSupélec, AgroParisTech, l’Institut d’optique), des IUT ainsi que les universités d’Évry et Versailles Saint-Quentin.

Un nouveau maire à Orsay

Le Conseil Constitutionnel a confirmé l’élection de David Ros comme sénateur de l’Essonne. Lundi 29 avril, pour lui succéder, le conseil municipal d’Orsay a élu Rémi DARMON récemment promu adjoint en charge de la transition écologique.
Toutes nos félicitations à ce jeune maire et à son équipe avec qui nous sommes certains de continuer à entretenir des relations aussi chaleureuses que fructueuses.

Agenda 

Ensemble pour Bures | 1, allée du Baratage | 91440, Bures-sur-Yvette

Ensemble pour Bures est un collectif créé lors de la campagne des municipales 2020. Nous avons construit une équipe, un projet, mais aussi une façon d’être ensemble. Dans le partage et le dialogue, par la collaboration, nous voulons construire et gérer notre ville avec l’ensemble de ses habitant.es. Les élections ont permis à quatre d’entre nous d’être élu.es au Conseil Municipal par 32% des Buressois votants. 
Ensemble pour Bures s’est également constituée en tant qu’association afin de prolonger et formaliser cette vision d’une gestion participative de Bures.