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#6 - Juin 2024

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Dernière minute

Après le séisme de dimanche dernier

FAIRE FRONT

Alors que nous venions de boucler cette Gazette, l’actualité nous a percutés de plein fouet : la montée confirmée de l’extrême-droite dans les urnes, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République.

 

Le moment politique – historique – nous commande d’être à la hauteur des enjeux qui dépassent nos préoccupations locales. Les valeurs que nous partageons sont en péril. Pour les défendre, il nous faut trouver les ressorts d’une mobilisation large contre le danger de l’extrême-droite.

 

Dans une Gazette très prochaine, nous reviendrons plus en détail sur les enjeux de la séquence qui vient de s’ouvrir.

Edito

La municipalité de Bures-sur-Yvette anticipe-t-elle le dérèglement climatique?

On peut se contenter de se payer de mots et fonctionner sur des vieux schémas et d'anciens logiciels pour affronter la transition climatique et environnementale en cours et à venir.


Nous laissons à nos lecteurs le soin de tirer eux-mêmes des conclusions pertinentes d’un échange qui s’est produit au cours d’une commission municipale Travaux.


EpB (Ensemble pour Bures) : "Les climatologues expliquent qu’avec le dérèglement climatique, les événements extrêmes (inondations, sécheresses, tempêtes, canicules…) vont augmenter à la fois en fréquence et en intensité. Si on prend par exemple le risque d’inondation à Bures, comment est-ce que cela va se passer  ?"


Président : "c’est le SIAVHY qui s’en occupe et qui d’ailleurs a réalisé d’importants travaux de re-méandrage qui vont résoudre le problème."


EpB  : "Mais vous avez une idée des changements potentiels dans les prochaines années?"


Président : "C’est dans le plan de prévention des inondations (PPRI)."

 

EpB  : "Oui, mais si les inondations sont 10 x plus fréquentes et 10 x plus intenses, est-ce que cela veut dire que les inondations décennales risquent de devenir annuelles et les centennales, décennales?


Président : "C’est l’histoire qui donne les fréquences et l’intensité des inondations."


Nos collectivités sont organisées pour traiter ces phénomènes comme des événements rares dont on mutualise les coûts. Les sociétés privées d’assurances ne font pas le même calcul  : entre refus des assurances et triplement des primes, les risques climatiques sont en passe de ne plus trouver d’assureur. Qui prendrait le risque d’assurer contre un phénomène quasi avéré ?

 

Entre une préfecture qui n’est pas dimensionnée pour assurer des révisions régulières du Plan de Prévention du Risque d’Inondation et une logique du temps jadis, comment s’organise-t-on pour prévenir et gérer au mieux les prochains épisodes hors norme alors même qu’ils sont anticipés (en illustration les prédictions en matière d'épisodes caniculaires) ?


Nous n’avons pas trouvé la réponse à notre question pour les inondations, mais pour les canicules tout est expliqué sur le site de Météo France.

Mobilité, climat et biodiversité

AVION VERT un projet meurtrier pour les forêts

Après avoir retrouvé l'an dernier leur niveau de 2019, les avionneurs tablent désormais sur un doublement du trafic mondial d'ici à 2050 ! Insolente santé économique qui fait fi de l'impact du secteur aérien sur le réchauffement climatique, alors que les avions de ligne émettent chaque année autant de CO2 qu'un pays comme l'Allemagne.
Sur quoi repose cet optimisme du marché de l'aéronautique ? Sur le SAF (Sustainable Aviation Fuel) ou carburant d'aviation durable. Derrière ce sigle se cachent des agrocarburants issus de la biomasse, considérée comme renouvelable par l'Union européenne. Ils combinent le bois et son carbone à l'hydrogène afin de produire de l’agrokérosène.
La Commission européenne embrasse le plan des avionneurs, notre président de la République aussi : se voit-il déjà leader européen du carburant durable d'aviation d'ici à 2030 ?... d'où 200 millions d'euros supplémentaires pour le développement du SAF !
Emmanuel Macron mise sur une start-up lyonnaise ELYSE ENERGY et son carburant baptisé BioTJet.
À noter qu'à Dunkerque entre 2010 et 2020, TotalEnergies, le pilote industriel de cette technologie, avait développé Biotfuel® avant d'abandonner face aux difficultés d'approvisionnement en biomasse et au prix prohibitif du carburant produit : « ça fonctionne en labo et en expérience pilote, mais ça ne marche pas à l'échelle industrielle », tranche son patron Patrick Pouyanné.


C'est donc la jeune ELYSE ENERGY, forte du soutien sans faille de l’État et des collectivités locales qui met le cap sur le Béarn du côté de Lacq. En projet, l'électrolyseur le plus puissant du monde pour produire les 72 000 tonnes d'hydrogène indispensables, qui devrait consommer 1% de la production d'électricité hexagonale. Prévu également, le pompage chaque année de 7,7 millions de m³ d'eau dans le gave de Pau, soit la consommation annuelle de la ville de Pau. Et surtout, ELYSE a besoin de biomasse : 300 000 tonnes de biomasse sèche, soit 500 000 tonnes de bois par an. ELYSE, qui ne manque pas d'humour, dit vouloir « s'approvisionner dans un périmètre de 5 millions d'hectares de forêt entre la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie auprès de sylviculteurs prônant une démarche durable et certifiée » !
Et pourtant, la France s'est engagée, avec l'Accord de Paris, à ce que le puits de carbone qu'est la forêt soit maintenu dans son état actuel !
Mais pour décarboner sans jamais vouloir réduire le trafic, le secteur aérien a choisi son camp et tant pis s'il faut détruire la forêt française.

« Ce projet est complètement mégalo. Consommer autant de ressources pour faire voler toujours plus d'avions n'a aucun sens », Henri Pépin, du collectif Touche pas à ma forêt.

 

D’après l'article de Simon Guichard,  AVION VERT et les biocarburants, les nouveaux prédateurs de la forêt. L'Humanité, 23 avril 2024.

En bref 

Le 28 mai dernier, Ensemble pour Bures demandait de l’aide pour la Palestine au conseil municipal 

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers,

Notre ville a toujours su apporter sa contribution en solidarité aux victimes de la guerre, que ce soit en accueillant des familles ukrainiennes ou en faisant des dons.

L'accueil de familles palestiniennes, n'étant pas possible pour l'instant, et compte tenu de l'urgence sanitaire, nous souhaitons vous proposer d'ajouter à l'ordre du jour du prochain conseil municipal, le vote d'un don à la Croix-Rouge de 5 000 euros, comme marque de solidarité envers les victimes du conflit israélo-palestinien, en particulier à destination des Palestiniens à Gaza.

En vous remerciant par avance de votre réponse.

Thierry PRADERE, Adrienne Ressayre, David Treille, Dominique Jacquet pour Ensemble pour Bures.

Valérie Pécresse promet une augmentation en personnel et un renouvellement accéléré du matériel vétuste pour le RER B  C !

Vous le savez, si vous ou vos proches le prenez de façon occasionnelle ou régulière, le RER B fonctionne mal. Avec un million de voyageurs sur la ligne, les conditions de transport sont déjà limite en conditions normales. Dès qu'il y a retard, c'est la double peine : on se retrouve coincé un temps indéfini dans une rame surchargée... 
66 maires de villes situés sur la ligne C du RER ont écrit à la présidente d’Île-de-France mobilité pour demander une plus grande considération des usagères et usagers de cette ligne. Ils ont obtenu une promesse d'augmentation des moyens humains alloués et d'un renouvellement accéléré du matériel vétuste. 
L'association des usagers de transports en commun de Massy demande aux maires des villes situées sur le RER B de s'engager dans une initiative similaire. Ensemble pour Bures va apporter tout son soutien à cette excellente initiative sous forme d’une motion pour le prochain conseil municipal !

Départ du directeur des services techniques de Bures-sur-Yvette

Nous regretterons le départ d'Albert Balesme, Directeur des services techniques de la ville. Malgré nos demandes répétées au maire, nous n’avons pas pu discuter avec lui des problèmes et des chantiers à engager pour notre ville avant son départ.

Une cartographie croisée du bruit et de la pollution de l'air en Île-de-France

A l’occasion du salon des maires d’Île-de-France qui se tenait les 28 et 29 mai 2024 à la porte de Versailles, Bruitparif et Airparif ont dévoilé leur cartographie de la coexposition aux pollutions sonores et atmosphériques en Île-de-France

Ces cartographies inédites montrent que 487 communes (38 % des communes d’Île-de-France) ont sur leur territoire plus de la moitié de leur population exposée simultanément à une qualité de l'air dégradée et à des niveaux importants de bruit. Une grande partie de ces collectivités sont situées dans le cœur dense de l’agglomération parisienne - notamment Paris, les collectivités de petite couronne et particulièrement celles situées à proximité des aéroports. La coexposition air-bruit y est particulièrement forte à proximité (100 à 200 mètres) des grands axes routiers. Globalement, 9,7 millions de Franciliens (soit 80 % de la population d’Île-de-France) seraient concernés par une exposition simultanée aux pollutions sonores et atmosphériques à des niveaux qui excèdent fortement les recommandations de l’OMS.

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Agenda 

Librairie LAGIRAF (Moulon) 

Gif, 13 juin 19h

Quantifier les variations passées du climat et du cycle de l’eau atmosphérique à partir d’archives naturelles, utiliser ces informations pour évaluer les modèles de climat, mieux anticiper les changements à venir et prendre la mesure de l’influence humaine : telles sont les grandes lignes des travaux de recherche de Valérie Masson-Delmotte. Revenant sur sa participation à de grands projets menés notamment au Groenland, elle restitue également son expérience au sein du GIEC, en tant que co-présidente d’un des groupes de travail, de 2015 à 2023.

Tout au long de son parcours professionnel, elle a pris conscience de la nécessité de s’engager pour la démocratisation et l’appropriation des connaissances scientifiques vis-à-vis du changement climatique, et des leviers d’action permettant d’en limiter les risques. 

Aller vers le site de LIRAGIF

Nous aimons, nous partageons

Randonnée dessinée vers le site CIGEO de Bure (Meuse) 

En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800 km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l’humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l’alerte d’un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l’espace.
De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu’allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d’avancer sur les questions énergétiques pour protéger la « peau du monde ».

Aller vers le site de Futuropolis
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Ensemble pour Bures | 1, allée du Baratage | 91440, Bures-sur-Yvette

Ensemble pour Bures est un collectif créé lors de la campagne des municipales 2020. Nous avons construit une équipe, un projet, mais aussi une façon d’être ensemble. Dans le partage et le dialogue, par la collaboration, nous voulons construire et gérer notre ville avec l’ensemble de ses habitant.es. Les élections ont permis à quatre d’entre nous d’être élu.es au Conseil Municipal par 32% des Buressois votants. 
Ensemble pour Bures s’est également constituée en tant qu’association afin de prolonger et formaliser cette vision d’une gestion participative de Bures.