Interdit de forum des associations parce que trop politique, EpB discute démocratie
Bon, traditionnellement à Bures, et à la différence de villes voisines comme Orsay et Les Ulis, certaines associations se voient refuser un stand à la journée des associations. C’est le cas d’EpB, rejetée parce qu’association politique, ce qu’est par nature toute association d’éducation populaire et donc ce que nous revendiquons.
Exclure des associations comme le fait la mairie c’est empêcher les buressoises et les buressois de choisir de les rencontrer, ou pas. Limiter l’accès de ces associations aux événements municipaux, c’est aussi limiter l’animation de la vie de la ville, limiter la diversité des points de vue et se priver de personnes qui consacrent une partie de leur temps à étudier les projets municipaux, à participer à la vie démocratique. Et bien mal rétribuer ce travail ingrat mais nécessaire de critique que nous, comme d’autres, essayons de rendre aussi constructif que possible…
Peu importe, cela nous a donné l’occasion de discuter, d’abord entre nous et vigoureusement (comme d’habitude), et avec quelques associations buressoises. En effet, pour protester contre l’éviction municipale, un projet d’expression de l’opposition citant différentes associations a été rédigé puis envoyé à ces dernières, la discussion interne suggérant la nécessité de vérifier comment ce texte pouvait être réceptionné. Effectivement, les réactions ont été plutôt globalement négatives, et des critiques sur la forme et sur le fond soulevées.
Les critiques, ce n’est jamais facile ni à recevoir ni à accepter, du moins tant qu’on n’a pas pleinement compris leur signification et les motivations de leurs auteurs… Mais une fois qu’on a compris et si les motivations sont légitimes, alors on peut évoluer d’un côté ou de l’autre, parfois peut-être des deux. Et celles et ceux qui ont évolué ont progressé, forcément, dans leur compréhension du monde et des autres.
Le maire n’a jamais facilité la vie de l’opposition. Des élus de la précédente mandature ont par exemple dû faire appel à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) pour obtenir certains documents. L’activité principale de la CADA est de fournir des avis aux particuliers qui se heurtent au refus d’une administration de communiquer des documents qu’elle détient.
Obtenir quelque chose de la mairie est quelque chose d’usant : d’abord pas de réponse, puis on apprend que le maire va transmettre, ce qu’éventuellement il ne fait pas, ou alors on a une réponse partielle… De quoi rendre vindicatif n’importe qui et les critiques beaucoup plus acerbes qu’elles ne l’auraient été autrement… Ou bien les empêcher purement et simplement. Une stratégie pour étouffer et décrédibiliser celles et ceux qui s’opposent ? Quoiqu’il en soit impossible dans ces conditions de capitaliser sur les bonnes critiques, c’est-à-dire celles qui font avancer.
Merci aux associations qui ont participé à nos échanges et à bientôt, tous ensemble, pour Bures !