Tribune juillet 2021

Des suites de l’abattage du Saule du Parc de la Grande Maison

Souvenez-vous : la mairie avait appelé le SIAVHY pour demander l’abattage d’un arbre mort situé sur le Vaularon… Le SIAVHY avait mandaté une entreprise qui était entrée dans le parc et avait abattu le saule couché devant le lac. J.-F. Vigier s’était fendu d’une lettre enflammée au président du SIAVHY où il disait : « Je suis scandalisé par ce manque de sérieux et l’indifférence avec laquelle ce sujet a été traité. Ce saule avait pour les Buressois une importance sentimentale très importante. »

A l’époque, à Ensemble pour Bures, nous avions eu le débat suivant. Si Bures avait conservé la gestion des espaces verts, les employés municipaux connaissant parfaitement la ville n’auraient pas débité le saule en laissant l’arbre mort sur le Vaularon. Le problème, ici, provient de l’allongement de la chaîne de responsabilité, du maire au SIAVHY et du SIAVHY à l’entreprise mandattée pour couper l’arbre. A force de tout déléguer et transférer, il y a perte de compétences, de mémoires, et finalement le débitage d’un arbre qui provoqua une émotion certaine chez nombre d’entre-nous…

Combien sommes-nous à aimer les arbres profondément, comme une évidence ? Il s’agit d’un besoin viscéral qui s’ancre dans la proximité d’une vie commune au contact d’un ou de plusieurs de ces êtres majestueux. Les scientifiques nous disent que les changements climatiques vont provoquer des changements de répartitions des espèces d’arbres et s’accompagner de la mort d’une partie des futaies actuelles.

On peut voir de multiples phénomènes de dépérissement d’arbres en particulier à Bures-sur-Yvette (en rouge sur la photo de la forêt de Montjay prise depuis la route de Chartre, devant l’école Léopold Gardey). Or les arbres participent au cycle de l’eau et à la régulation des températures et des précipitations. Les préserver, c’est préserver nos meilleurs atouts dans la stratégie d’atténuation des changements climatiques.

Dans ces conditions, planter des arbres est une nécessité et varier les stratégies et les essences est nécessaire. Nous saluons la plantation dans les talus sous le centre Marcel Pagnol d’une forêt de petits arbres.

Planter et revégétaliser est nécessaire, mais préserver les arbres remarquables qui se portent bien fait aussi partie de la stratégie à mettre en œuvre. Nous souhaiterions ainsi que Bures se dote d’une charte ou d’outils permettant de protéger durablement les arbres sur la commune, y compris des projets immobiliers privés. L’an dernier, des arbres remarquables de la rue des Violettes avaient fait les frais d’une opération immobilière, provoquant la colère de certains habitants.

Les arbres remarquables étaient là avant notre naissance, voire celle de nos parents. Si nous les protégeons, ils seront peut-être là demain, quand nous ne serons plus, hébergeant toute une faune et une flore pour le bien-être de nos descendants !

Pour aller plus loin :