Tribune d’avril

Tribune Ensemble pour Bures

C’est le printemps et nous aimerions tous revivre, profiter du soleil, de la nature environnante, envisager (timidement) la fin du tunnel COVID19 et contribuer à construire la ville dans laquelle nous voulons vivre. Réduire le risque inondation, diminuer les déchets en interdisant la distribution de ces prospectus qui finissent dans les poubelles jaunes (~27 tonnes par an), déployer la ville harmonieusement en consultant les Buressois sur le projet d’aménagement dit « de la porte de Bures », … il y a tant à faire de captivant que nous vous invitons à prendre votre destin en main. Il n’y a qu’ensemble que nous y parviendrons.

C’est ce que nous proposons d’ailleurs ici en présentant ci-dessous une tribune commune avec Agir à Bures. Car comme tous les ans, les orientations budgétaires font l’actualité. Soyons francs et restons printaniers : à ceux qui ont terminé à regret les albums de Gaston Lagaffe, nous ne pouvons que recommander la lecture de son Rapport d’Orientation Budgétaire (ROB) qui devrait en rendre hilare plus d’un.

Tribune commune Ensemble pour Bures et Agir à Bures

C’est désormais clair et officiel : l’Observatoire des Finances Buressoises1 (OFB) avait vu juste et la majorité le confirme.

Mais là où il démontre qu’il s’agit d’un problème structurel, le maire argue qu’il est conjoncturel. Après 13 ans de mandat, nous ne coupons pas aux rengaines scabreuses accusant tour à tour le manque d’entretien dans les années 90, la baisse des dotations de l’état et le COVID.

Des excuses faciles qui ne trompent pas. Analysant notre historique et celui des communes alentours, l’OFB conclut pour sa part que :

– notre niveau d’endettement est élevé mais pas anormal,

– la baisse des dotations de l’état a touché toutes les municipalités de la CPS. Elles ont maintenu leur taux d’épargne alors que notre ville détenait en 2019, le second plus faible taux d’épargne brut de la CPS (source DGFiP),

– notre épargne nette est beaucoup trop faible. Elle n’a cessé de décroître ces dernières années sans que rien ne soit fait pour la restaurer. Elle est même négative hors report depuis le compte administratif 2018! Le problème est là,

– imputer au COVID une parties des salaires budgétés ainsi que des manques de recette en omettant les économies réalisées et les aides de l’état, est fallacieux.

Pour cacher la situation, notre édile négocie un artifice inédit : ne pas payer à la CPS ce que nous lui devons et reporter ces sommes sur les trois prochaines années ! Rien de moins que l’équivalent d’un prêt gratuit sur trois ans. Légale ou pas, la démarche est très dangereuse. Elle permet de repousser un problème structurel sans aucunement le traiter. La mairie annonce sa stratégie : faire des économies. Elle se glorifie d’avoir réduit de 15% (17 personnes) le nombre de fonctionnaires cette année… mais 12 d’entre eux sont des externalisations et des transferts à la CPS. Financièrement, ils pèsent donc toujours et même sans doute plus qu’avant. Le premier effet visible est immédiat : échelonnement des travaux de l’église et report sine die de la seconde partie des travaux de l’école Léopold Gardey.

Au soleil, on pourrait rêver d’un débat transparent et démocratique ; À l’ombre menaçante de ces nuages financiers, il semblerait légitime de travailler collégialement sur des questions déterminant le futur de notre ville. Dans les deux cas, les groupes minoritaires sont prêts à y prendre part dans un esprit constructif.

1formé de citoyens buressois experts en comptabilité, il analyse factuellement les données financières officielles

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